ÔRIZON Le blog de l'aéroport de Toulouse-Blagnac
Vu à l'aéroport - Ôrizon, le mag
Quand vos bagages partent aussi en voyage
Publié le 03 novembre 2024

@ATB/Yannick MERINO et Éric DUMEC
En 2023, plus d’1,5 million de bagages ont transité par l’aéroport de Toulouse-Blagnac. Un volume considérable, qui nécessite une mécanique bien huilée pour une prise en charge, un contrôle et un acheminement à bon port !
Rencontre avec Éric Dumec, leader des superviseurs terminaux, et Yannick Merino, technicien maintenance spécialiste du traitement des bagages.
En quoi consiste le métier de superviseur de terminal ?
Éric Dumec : Les superviseurs terminaux veillent au bon fonctionnement des différentes installations de l’aéroport constitutives du parcours passagers et du parcours bagages. Ils coordonnent l’intervention des équipes techniques sur le terrain, en cas de dysfonctionnement par exemple. Ils assurent également une veille permanente de la qualité de service offerte sur le parcours client. En tant que leader, j’assure l’interface avec le responsable d’unité, qui impulse de son côté les projets et l’arrivée de nouveaux équipements.
Et celui de technicien maintenance dans l’aéroport ?
Yannick Merino : Nous menons des actions préventives en anticipant le remplacement de certaines pièces, curatives en procédant à des réparations, mais aussi correctives pour éviter les pannes récurrentes. Je fais partie de l’équipe en charge des installations par lesquelles cheminent les passagers et leurs bagages, depuis leur arrivée à l’aéroport jusqu’à leur montée dans l’avion.

@ATB
Que se passe-t-il entre le moment où nous déposons notre bagage lors du départ auprès du comptoir d’enregistrement, et celui où nous le récupérons à l’arrivée sur le tapis roulant ?
Y. M. : Lors de l’enregistrement, le bagage entre dans notre système, une étiquette qui récapitule ses informations lui est apposée. Il passe sur un tapis injecteur, puis est transporté individuellement sur un chariot connecté en wifi, qui circule sur des rails semblables à de vraies montagnes russes, et dont la longueur cumulée approxime deux kilomètres.
E.D. : Le bagage est ensuite soumis aux appareils de contrôle, EDS (Explosive Detection System). Nous disposons désormais de la dernière technologie imposée par la réglementation européenne. Les EDS standard 3 permettent de détecter la présence d’objets interdits. En cas de suspicion par la machine, un contrôleur de sûreté analyse les images, et si le doute persiste, un second opérateur effectue des contrôles plus poussés. Le dernier contrôle peut nécessiter une fouille du bagage.
Y.M. : Une fois ces vérifications effectuées, le bagage reprend son trajet sur un chariot en direction d’une destination finale affectée au vol concerné. IL est ensuite déposé en soute par les bagagistes.
Quel regard portez-vous sur votre métier ?
E.D. : L’aéroport évolue en permanence, notre fonction également. Je travaille ici depuis 23 ans, il y a toujours de nouveaux projets à mener. L’augmentation des vols à l’international, avec l’arrivée cette année de nouvelles compagnies comme Qatar Airways et Air Canada, implique des aménagements de nos équipements.
En Chiffres ! Entre 2 500 et 7 000 bagages par jour (selon les périodes) transitent par l’aéroport 87 chariots bagages en assurent l’acheminement Circulant sur 1.6 km de rails 50 techniciens maintenance sont présents sur site |
Par Séverine Martin